Mauvaise nouvelle... [PV Safir Seorun, Sandrinna Lela, Asagiri Yuka]

[BUREAU DE LA DIRECTRICE]

Dès que mon portable avait sonné, j'étais rentrée à l'université. Quelqu'un, qui avait une mauvaise nouvelle concernant l'un des élèves, voulait me parler. Là-bas, un homme m'attendait. Je lui ai demandé pourquoi il voulait me voir, et il m'a proposé d'aller dans mon bureau pour en discuter plus calmement. Une fois assis avec un café, il a enfin dit ce qu'il avait à dire.
"Les parents de Safir Seorun sont morts. Ils auraient été empoisonnés."
J'avais ouvert des yeux ronds. Je ne pouvais m'imaginer Ally et son mari morts. C'était... Impossible. Ils étaient les personnes les plus dures à cuire que j'aie jamais connues. La mère de Safir était aussi la femme la plus sympathique que j'ai pu rencontrer durant ma vie...
J'avais envoyé un surveillant chercher Safir. Quand j'ai entendu frapper, je suis allée ouvrir et ai accueilli Safir ainsi que Mlle Lela, qui, à bien y réfléchir, devait être sa petite amie...

Le jeune homme était tendu. La présence de Sandrinna le réconfortait, mais il restait profondément mal à l'aise. Pourquoi Mme Lefranc voulait-elle le voir ? Quand elle les y invita, les amoureux s'assirent, attendant le pourquoi du fait qu'elle avait voulu voir Safir. Ce dernier prit la main de sa camarade, la serrant tellement fort qu'elle devait en avoir mal...

Je me levai et allai chercher une tasse dans laquelle je versai du thé encore fumant. Je la tendis au jeune homme et m'assis à nouveau. Je soupirai, me tortillant les mains. Je voulais retarder le plus possible le moment où je devrais lui annoncer la mort de ses parents...
- Safir... Je... Pendant la journée, tes... Tes parents... Ont... Décédé. Je dis ce dernier mot d'une voix presque inaudible. Ils ont été empoisonnés, apparemment.

Il n'en croyait pas ses oreilles. Ça ne pouvait pas être vrai. C'était tout à fait impossible ! Et pourtant, le visage attristé de la directrice n'était pas faux. Mais ses parents n'auraient pas pu se faire tuer comme ça ! Ils étaient parmi les guerriers les plus forts de la planète !
- Et ma soeur, Tylla ? dit-il, des larmes coulant sur ses joues. Est-ce que vous savez si elle est encore vivante ?

La blonde était on ne peut plus choquée. Comment quelque chose comme ça avait pu arriver à quelqu'un comme Safir ? Elle était tellement désolée pour lui... Elle rattrappa sa main quand, ramollie à l'annonce des morts, il la lâcha. Silencieusement, elle pronnonçait des paroles dont elle ignorait l'existence même. Elle savait juste que c'était des prières pour l'espoir. Quelque chose qui lui était inconnu jusque-là.

- Non, non, Tylla est encore en vie, ai-je répondu. Mme Hitara, qui est la directrice de University of Spade, a décidé de la garder avec elle pour quelques mois, jusqu'à la fin de l'année scolaire. Après, vous verrez ensemble ce qu'il vous arrivera, si Tylla est transférée ici, si toi tu es transféré là-bas, si vous restez là où vous êtes, si vous allez dans une encore autre école... Mais bon, ni elle ni moi ne souhaitons perdre certains de nos meilleurs éléments...

- Ouf... dit le jeune homme avec un soupir de soulagement, légèrement rassuré, malgré la tristesse que la perte de ses parents entraînait. Je pense que nous allons y aller, n'est-ce pas, Sandrinna ?
Sur ces mots, il se dirigea vers la sortie, rapidement suivi par sa petite amie, qui était elle aussi partiellement rassurée. Il allait sortir quand la porte s'ouvrit, laissant entrer quelqu'un que les deux adolescents connaissaient plutôt bien...

J'arrive en courant, l'air vraiment choquée et je m'exclama à Safir et à Mlle Sandrinna lela:
-Toutes mes excuses , M. Safir, je suis désolée pour vos parents... Et j'ai des nouvelles de Mme Hitara. Tylla s'est presque remise de son choc, et je pense que très bientot vous pourrez la voir. Voilà, c'est tout.Il fallait vite que je la retrouve... J'ai plus en plus de mal à me contrôler... Je me tourna vers Mlle. Sandrinna, et je lui fis:
-Vous êtes pâle comme la neige. Vous êtes sûre que cela va?

- Je pense qu'il faudrait mieux demander ça à Safir, répondit Sandrinna d'un ton las. Elle n'avait envie que d'une chose, aller dormir. Viens, Saf', on y va...
Elle entraîna le jeune homme vers la porte, mettant le plus grand vent imaginable à Mme Yuka, qui n'allait pas beaucoup apprécier, mais tant pis. Ils montèrent au troisième étage et allèrent dans leurs dortoirs respectifs, se quittant sur un "Eh bah, à demain" un peu sec de la part de Safir.